J’ai eu l’occasion de partager sur les réseaux mes erreurs de jeune maman. Je voulais vous en faire un récap dans un article, afin de vous partager mon expérience.
La moitié de mes erreurs ont un lien direct avec l’allaitement maternel (qui était devenu catastrophique au bout de 2 mois et demi), mais dans tous les cas, elles ont toutes eues un impact sur mon allaitement. Soit en me provocant du stress, un manque de confiance en moi ou en me mettant dans une situaiton inconfortable.
Le problème, c’est qu’on a rarement quelqu’un dans notre entourage qui a allaité et peut nous conseiller. On n’apprend pas non plus à l’école et dans les cours de préparation à la naissance, comment fonctionne l’allaitement… du coup voilà des bouts de mon histoire.
Tout ce que j’apprends, je souhaite le partager, (j’apprends de mes erreurs ^^) alors bonne lecture.
Erreur n°1 S’inscrire trop tard en crèche
Une de mes premières erreurs de maman, et même future maman a été de m’inscrire à la crèche trop tard.
On venait de déménager en juin, j’ai appelé la crèche et je n’ai eu rendez-vous qu’en septembre à la rentrée. Bébé arrivait en novembre et mon congé maternité se terminait en janvier. J’ai été très surprise lors du rendez-vous lorsque la dame m’a dit :
« C’est bon votre bébé est inscrit pour septembre l’année prochaine ! »
Mais quoi ??? Elle aura 9 mois, j’aurai déjà repris le boulot depuis longtemps ! Gros coup de stress. Comment on allait faire ?
Voilà, voilà… il a fallut trouver un plan B. Dans notre cas, ma mère s’est arrangée pour garder la petite, mais elle ne pouvait pas 5 jours par semaine. Il a fallut vraiment s’organiser. L’avantage, c’est que c’était plus facile de la laisser à sa grand-mère qu’à une personne inconnue.
Donc mon conseil, inscrivez-vous à la crèche dès le 3ème mois de grossesse ! Si, si…en région parisienne en tout cas !! ou grandes agglomérations.
Erreur n°2 : Ne pas avoir assez préparé mon accouchement
Pour mon premier accouchement, j’ai effectivement suivi les cours de préparation à l’accouchement à la maternité, mais le jour J, je ne me rappelais pas de tout.
J’ai fais des choix moins « éclairés » qu’aujourd’hui, car je pensais que ces cours suffisaient. Je n’avais pas assez étudié les différents cours qui existaient : sophrologie, yoga, en piscine et j’en passe.
C’était possible de les cumuler d’ailleurs afin d’avoir différentes approches ou d’en commencer 2 et de choisir celui qui nous convient.
Du coup, je n’ai eu que la préparation théorique, juste quelques connaissances… alors que le mental et une préparation physique sont possibles !
Evidemment pour ma 2ème fille, cela a été très différent 🙂 Je savais comment cela se passait, quels étaient mes droits, ce qu’on pouvait faire pour faire avancer le travail, être dans de bonnes conditions.
D’ailleurs vous pouvez retrouver l’interview avec Capucine où l’on parle de l’accouchement naturel, physiologique et des conditions qui favorisent la mise en place de l’allaitement.
Erreur n°3 Me renseigner trop tard sur le congé parental
Cette fois, c’était pour ma seconde fille, je n’avais pas pensé prendre de congé parental, donc je ne me suis pas renseignée du tout.
On savait avec mon mari qu’il nous fallait 2 salaires pour assumer nos charges.
Je me suis renseigné sur le congé parental au dernier moment, lorsque je me suis rendue compte que je n’arrivais pas à laisser mon bébé… soit 1 semaine ou 2 avant ma reprise.
Et j’ai découvert les délais à respecter et que l’on pouvait prendre un congé parental partiel ! Le fait de passer du temps avec les enfants est une de mes priorités et lorsque je m’en occupe, cela fait des économies de nounou… alors tout cela n’est que des maths !
J’ai fais tous mes calculs et nous avons trouvé des solutions 🙂 Cette transition à mi-temps à été top ! En douceur pour tout le monde, et cela a favorisé la poursuite sereine de mon allaitement. Le seul hic a été de palier à ce délais où il fallait prévenir l’employeur plusieurs mois à l’avance…
Erreur n° 4 : ne pas avoir fait confiance au papa lorsqu’il me disait « elle a faim ».
A chaque fois que le papa prenait notre fille ainée dans les bras, il finissait par me la donner pour que je l’allaite, en me disant qu’elle avait faim. Je n’y croyais pas, car à la maternité on m’avait dit de lui donner le sein toutes les 3 heures. (C’est un mauvais conseil).
Finalement, lorsque j’ai découvert comment fonctionnait réellement l’allaitement (avec un suivi d’une professionnelle compétente en allaitement), je me suis rendue compte qu’il avait raison ! Comme quoi, il faut se faire confiance et faire confiance à l’autre parent aussi. J’ai tendance à croire que notre instinct doit être écouté (instinct maternel, paternel, primaire, appelez-le comme vous voulez, en tout cas on ressent certaines choses qui méritent d’être écoutées).
Sauf que dans notre société, tout est contrôlé, mesurée et le coté naturel des choses a été refoulé. Notre ressenti est rarement mis en avant, alors qu’un bébé est uniquement basé sur ses besoins primaires, animal, de survie et il ne vie que par ses émotions.
erreur n°5 avoir donné des compléments de lait artificiel.
Pour ma première fille, lorsqu’elle avait 2 mois et que je devais m’absenter (pour la rééducation du périnée par exemple), je prévoyais du lait en poudre (préparation commerciale pour nourrisson) et un biberon que je laissais aux grands mères.
J’en donnais également 1 par jour, pour « habituer » ma fille avant ma reprise du travail.
J’ignorais totalement que le fait de donner du lait en poudre, allait agir sur ma lactation. J’imaginais que l’on avait un « stock » de lait maternel produit pour la journée et que je pouvais « garder » le lait pour le matin et le soir lorsque je retravaillerais. Évidemment, j’avais tout faux…ça a grandement mis en péril mon allaitement.
Si vous êtes dans ce cas et que vous avez une baisse de lactation, j’ai écris un article qui peut vous aider à booster votre lactation.
Erreur n°6 : avoir donné des biberons.
Avec ma première fille, je ne connaissais rien à l’allaitement, alors quand il a fallut m’absenter, j’ai donné des biberons aux grands-mères, pour que je puisse aller tranquillement à mes rendez-vous (vous savez pour la rééducation du périnée). Puis de toutes façons, on me disait « ben, il va falloir l’habituer pour ta reprise du travail », et là, je faisait cette tête : 😟😳
J’avais l’impression de ne pas avoir le choix. Je me suis résignée à lui donner un biberon par jour pour l' »habituer ». (Aujourd’hui, je sais qu’il y a d’autres contenants et j’ai même créé un Atelier sur la reprise du travail).
Bref, ma fille prend le biberon pas trop mal (au début si, elle me regardait bizarrement…). Au bout de 10 jours, elle hurle au sein, surtout le soir, j’essaie de tirer mon lait pour la première fois (on me l’avait prêté et je n’avais pas la notice, en stress car bébé est impatient). En 2 minutes rien ne sort, bébé a faim, donc le papa donne un biberon🍼 et moi je suis 😩😢
Les tétées deviennent des moments redoutées car bébé va pleurer et s’énerver. J’ai cherché une solution, pour reprendre en main mon allaitement car je ne souhaitais pas l’arrêter.
En me faisant accompagner, j’ai appris que ma fille faisait une confusion sein-tétine, comment revenir à un allaitement serein et en 1 ou 2 semaines, tout était redevenu normal ! Avec de l’aide et du soutien, j’ai pu allaiter ma fille de longs mois ! 💪🤱
Erreur n°7 : avoir donné une tétine (ou sucette).
Pourquoi je regrette d’avoir donné une tétine ? Tout simplement parce que cela a affecté ma lactation… Parce que cela a peut être conduit à l’arrêt de l’allaitement, sans que je le veuille.
Parce que depuis, j’ai découvert que cela pouvait amener des malformations au niveau des dents, de la mâchoires… étant donné que le mamelon est mou alors que la tétine est plus rigide et que c’est la bouche de l’enfant qui va s’adapter à la tétine. La forme du crâne va se développer en fonction des pressions musculaires qui vont être très différente entres tétine et sein.
Le palais est très malléable et se forme grâce à la langue qui s’appuie dessus (si tétine ou pouce = le palais se forme différemment).
Sans compter que parfois bébé la perd, ne veut pas la quitter, bave avec, on doit en racheter, « quand » et « comment » lui faire arrêter… Bref, sur le moment (bébé de 2 jours) j’ai suivi un conseil sans regarder les conséquences.
Donc aujourd’hui, je ne dis pas que je n’en donnerai jamais (certains jours, on peut avoir besoin de souffler, de se rassurer si on laisse bébé) mais dans tous les cas, j’essaierai de faire « sans ». (J’ai même réussi, ma cadette n’en a jamais eu). La tétine a été inventé pour REMPLACER maman. (Et non, comme on l’entend souvent « mais il te prend pour sa tétine ! » GRRR).
La tétine a été inventée pour les bébés nourris au biberon, car ils avaient besoin de satisfaire leur besoin de succion. Le biberon se boit très vite, donc leur besoin n’était pas satisfait. Mais un bébé allaité, tète pour stimuler la production de lait, donc si on lui fait sauter des tétées avec la tétine, la production va chuter.
Je ne manquerai pas de consacrer un article entier à ce sujet.
Erreur n°8 : ne pas me faire confiance, ne pas suivre mon instinct.
Et oui, comme au début, j’ai suivi bêtement les instructions du personnel médical, en pensant qu’ils savaient mieux que moi ce qui était bon pour mon bébé…
J’ai aussi suivi la pression sociale du « à 3 mois, elle devrait faire ses nuits », « il faut l’habituer et commencer à la faire dormir dans sa chambre », pensant que l’entourage qui avait déjà eu des enfants savait mieux que moi également. Ou alors, j’entendais « laisse-la pleurer un peu, tu y vas trop vite ».
J’essayais désespérément de lui faire faire la sieste dans SON lit, dans SA chambre… en vain ou pour une courte durée… Le jour où on m’a tout expliqué, où je me suis renseignée, où j’ai compris l’allaitement, les rythmes de bébé, son sommeil, je me suis dis que par la suite je ferai comme je le sens !
Aujourd’hui, c’est plus simple, je suis mon instinct 🙂 et je sais où trouver les infos et le soutien si j’ai besoin.
Si vous souhaitez avoir toutes les clés en main pour réussir votre allaitement, vous pouvez rejoindre mon groupe Facebook.
Voilà mes 8 premières erreurs de jeune maman, ce sont celles des premiers mois qui m’ont le plus marquées. Ensuite, au fur et à mesure on prend confiance en son rôle de parent. Ca s’apprend, ça ne se fait pas en un jour.
Pour celles qui ont déjà un (ou plusieurs) enfant(s), quelles ont été vos erreurs de jeune maman ?
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