Votre bébé pleure lorsque vous essayez de le mettre au sein ? 

Vous avez cherché des informations sur l’allaitement sur internet ?  Alors, vous avez sûrement entendu parler de la “confusion sein-tétine” ? (enfin lu ^^). 

Pour certains c’est un mythe. Mais pour des mamans qui ont partagé leurs expériences, cela ne l’est pas. J’ai beaucoup lu, fait des recherches et aussi trouvé des preuves scientifiques. 

Cet article devrait vous permettre de vous faire une idée. Je vais commencer par vous expliquer le mécanisme de succion du bébé et ensuite des conséquences que peut avoir le don de biberon et tétine.

A) Qu’est ce que la confusion sein tetine ?

La confusion c’est un état qui est troublé, embrouillé, le fait de confondre prendre quelque chose pour quelqu’un. Mais ça, vous le saviez déjà. 

Pour la confusion sein tétine, on en cite 2 sortes :

  • un bébé qui n’arrive plus à téter au sein 
  • ou un bébé préfère le biberon (pour le débit de lait, le moindre effort)… Il s’agit plutôt d’une préférence pour un mode de transfert du lait. 

Elle peut apparaître au premier ou au Nième biberon…

Voyons dans un premier temps, le mécanisme de succion du bébé au sein. 

1) Le mécanisme de succion de bébé

Les images étant plus parlantes, une petite vidéo est la bienvenue.

Lorsque le bébé tète, il y  une coordination succion-déglutition-respiration. C’est rythmé par des déglutitions et des pauses régulières.

Le mamelon va loin dans la bouche de bébé. Le réflexe d’éjection permet de faire sortir le lait du sein. Le bébé contrôle le débit et la pression du lait qui arrive avec ses mouvements.

 

La langue et les mâchoires travaillent ensemble pour extraire le lait du sein. Le mamelon est un tissu mou, qui s’adapte à la structure buccale de l’enfant. 

 

Nous venons de voir la succion nutritive, mais le bébé va aussi téter de façon “non nutritive”. Le rythme sera plus rapide et il y aura peu de déglutition. C’est une tétée de réconfort.

 

La succion va avoir un impact sur le développement des os et des muscles faciaux (tout ce qui est lié à la mâchoire).

 

Lors de mes lectures, j’ai trouvé un article qui remet en cause les mécanismes de succion enseignés aux professionnels de santé. En effet, les bases de connaissances concernant les mouvements de la langue lors de la succion seraient erronées, les différences anatomiques au niveau de la bouche des bébés (ou des seins de la mère) seraient ignorées et mènerait fréquemment à des interventions médicales pour résoudre des problèmes d’allaitement (couper les freins de langue par exemple).

 

Extrait de la conclusion : “En l’absence d’un réel frein lingual, divers problèmes d’allaitement font de plus en plus souvent l’objet d’une médicalisation (reflux) ou d’une chirurgie (ankyloglossie) inutiles et susceptibles d’avoir des effets secondaires. Optimiser la stabilité de l’enfant pendant la tétée ainsi que le volume de tissu mammaire pris en bouche permettra habituellement à la tétée d’être confortable pour la mère et efficace pour l’enfant. D’autres études sont nécessaires pour confirmer la pertinence de cette approche par rapport à d’autres stratégies.”

 

Une nouvelle approche de l’allaitement voit le jour ces dernières années. Certains professionnels de santé formés à l’allaitement remettent en cause certaines pratiques, qui sont très “protocolaires” et qui donnent des instructions aux mamans, avec des directives bien précises pour la “bonne prise du sein”, la “bonne position”… Toutes les mamans veulent le meilleur pour leur enfant et souhaitent être une “bonne mère, mais elles sont tout à fait capables de le faire seules ! 

Finalement, ce qui serait important dans l’allaitement, ce serait la confiance en elle de la maman, son confort et de pouvoir laisser libre cours aux instincts naturels de maman et bébé (sans perturbation). 

 

D’ailleurs, voyons tout de suite le réflexe de succion de bébé qui est un de ses “réflexes archaïques » pour sa survie. 

2) Réflexe et schéma de succion

Pendant la grossesse le bébé tète et déglutit dès 12 semaines. 

Suzanne Colson parle dans son livre “L’allaitement instinctif” (que je vous recommande !) de confusion d’empreinte et de succion. Le sein est là pour satisfaire le besoin de succion du nouveau-né et permet un processus d’attachement, d’avoir un contact physique entre maman et bébé. Le bébé “enregistre” le schéma de succion dans son cerveau. S’il l’enregistre avec un objet artificiel, il peut se retrouver en détresse émotionnelle lorsqu’on lui propose le sein. Vous imaginez bien que cela ne va pas aider l’allaitement…

La période où le bébé ou bambin va téter/sucer intervient dans une période de croissance très importante qui ne se reproduira pas dans sa vie. Aucun biberon ne peut remplacer l’allaitement, il sert juste à “transférer” le lait. C’est un outil pratique j’en conviens, mais il a ses limites. Les biberons “spécialement conçu pour l’allaitement” n’existent pas, c’est un argument marketing, surtout si le mécanisme de succion connu est remis en cause (cf paragraphe précédent). Rien ne peut égaler une maman, n’est-ce pas ? 

3) Les symptômes de la confusion sein-tétine

J’en viens à la partie qui vous intéresse, vous vous demandez si votre bébé fait une confusion sein-tétine ? 

Le biberon ou la tétine peuvent modifier l’apprentissage de la succion et bébé peut “préférer” la tétine au sein, car le lait coule plus vite. Des signes peuvent vous alerter.

Le bébé peut :

  • mal prendre le sein, pincer, donner des douleurs aux seins
  • s’énerver au sein, s’agiter, pleurer (voire hurler) bouger les bras,
  • téter puis relâcher, puis téter, relacher
  • prendre la tétine ou ses doigts/le pouce la nuit et ne pas téter
  • accepter de téter le sein directement que lorsqu’il est à moitié endormi
  • prendre du poids lentement

La maman peut avoir 

  • des crevasses
  • des engorgements
  • une baisse de lactation

B) Quelles sont les conséquences de satisfaire le besoin de succion autrement que par le sein ?

Le comportement du bébé et le fait qu’il ne prenne pas assez de poids par exemple, peut faire perdre confiance à la maman, la lactation peut baisser au fur et à mesure, la maman peut avoir des douleurs au sein et toutes ces conditions peuvent mener au sevrage (progressif ou du jour au lendemain).

L’usage des biberons, tétines, téterelles et PCN (préparation commerciale pour nourrisson) peuvent avoir des conséquences sur l’allaitement, la lactation de la maman et le développement de l’enfant. Voici tout ce qu’on ne nous dit pas !

En lisant la suite, gardez en tête, qu’avant l’allaitement était une norme naturelle et il n’y avait pas tous ces accessoires de puériculture. Mon but est simplement d’aider et soutenir les jeunes mamans en leur transmettant mon savoir, pas de culpabiliser celles qui font le choix de donner des biberons, tétines, PCN ou autre. Il existe bien sûr des cas où ils sont nécessaires. 

1) Conséquences lorsque l’on utilise le biberon

Quand on se retrouve avec un bébé agité dans les bras, on se demande ce qui ne va pas, ce qu’on fait “mal”. Si la tétée ne se passe pas bien, la maman va perdre confiance, penser qu’elle n’a plus de lait et donner un autre biberon… ce qui ne stimule pas sa lactation et donc le corps se dit qu’il n’a pas besoin de produire autant et à la prochaine tétée, elle aura moins de lait. (Si c’est votre cas, je vous invite à booster votre lactation).

Les conséquences dont je vais vous parler sont valables que l’on soit en allaitement mixte ou que le bébé soit totalement nourri au biberon et même s’il a été allaité quelques semaines ou mois avant de passer au biberon. 

Nous avons vu précédemment la succion au sein, elle est très différente au biberon, Le lait coule plus vite et avec peu voire pas d’effort de la part du bébé. 

Au biberon, il y aura 2 facteurs qui vont jouer et sur lesquels le bébé n’aura pas de contrôle : la pesanteur et l’entrée d’air dans le biberon. Il devra s’adapter (le mode de succion dépend de la tétine utilisée). La tétine n’est pas extensible et molle colle le sein, elle va moins loin. La position de la langue n’est pas la même. Il n’aura pas d’effort musculaire à faire, le lait arrivera plus facilement et coulera à flots.  

L’estomac se remplissant plus vite, le risque de régurgitation est plus important. C’est aussi associé à un risque d’otite plus important et un besoin de succion non satisfait.

Le bébé s’habitue à avoir le lait vite, ensuite il s’énerve quand on le remet au sein, car il sait qu’il a une alternative “plus rapide”.

Un peu de statistiques/études scientifiques :

  • 40 % des enfants allaités ne suçaient ni leur pouce ni une sucette, contre 18 % chez les enfants nourris au biberon.

Les nourrissons allaités bénéficient d’un contact privilégié avec leur mère, de tétées de réconfort et peuvent donc se passer de sucer autre chose.

  • 63% les bébés ayant reçu des biberons respirent par la bouche et le nez, au lieu de juste le nez (biberon + allaitement).

Le don de biberon double le risque d’atrésie maxillaire (fermeture d’un “trou” sur l’os où il y a les dents du haut, mais il me faudrait un médecin pour expliquer précisément, mes recherches n’ont pas été fructueuses sur ce sujet). 

Les études ont montré que :

  • le don de biberon amenait un risque 26 fois plus élevé de sevrage (étude Molmaz)
  • il aggrave les problèmes d’allaitement existants

Extraits : “2 autres études ont constaté que les enfants qui recevaient des biberons tétaient moins souvent. L’une d’entre elles conclut que les enfants qui avaient du mal à prendre le sein étaient plus nombreux à être sevrés s’ils recevaient rapidement des biberons de compléments (Righard). Cela permet de penser que le don de suppléments au biberon aggrave les problèmes d’allaitement préexistants.” 

(plus de détails en cliquant ici)

Un bébé non allaité qui présente un frein (de langue ou lèvre), aura moins de conséquences visibles de ce défaut et il ne sera ni détecté, ni traité, ce qui rendra moins optimal son développement facial. (source)

Image by rawpixel.com

2) Les conséquences communes à la tétine et au biberon.

Sur le développement facial :

Les tétines ou sucettes sont nettement plus rigides et moins extensibles que le mamelon, c’est la cavité buccale de l’enfant qui devra tenter de s’adapter. 

Étant donné que l’ossature se développe en fonction des pressions musculaires qu’elle subit, le développement de la structure osseuse faciale sera donc différent chez l’enfant allaité et chez l’enfant alimenté au biberon.

La croissance du crâne est au maximum pendant les 4 premières années.

L’activité musculaire en tétant le sein permet un développement facial plus harmonieux.  

Une étude à révélé que les enfants ayant eu des biberons avaient plus de risque d’avoir un tonus des lèvres moins bon et une langue hypotonique (moins de tonicité)

Sur les voies respiratoires : 

Une fois adultes, les bébés ayant reçu des biberons ou utilisant une tétine seront beaucoup plus nombreux à ronfler ou à avoir des problèmes respiratoires pendant le sommeil (apnée du sommeil).

Sur la position des dents :

C’est la langue sur le palais (qui est malléable) qui va le modeler. Le mamelon est très mou par rapport à une tétine de biberon donc l’incidence n’est pas la même. La tétine du biberon, fait que le palais n’a pas la même forme, et ensuite empêche une bonne position des dents (le défaut d’alignement ou d’emboîtement des dents est aussi appelé malocclusion). 

Les enfants nourris au biberon ont un risque nettement plus élevé de pathologies bucco-dentaires que les enfants allaités ; lorsqu’ils seront adultes, ils seront beaucoup plus nombreux à ronfler ou à souffrir d’épisodes d’apnée obstructive nocturne. 

Extrait : 

Concernant la succion non nutritive et après correction pour les autres variables, les nourrissons qui recevaient une sucette ou des biberons avaient un taux significativement plus élevé de comportement de succion anormaux (anomalies des mouvements et/ou de la position de la langue, des mâchoires, des lèvres…), les anomalies étant plus marquées chez les enfants qui recevaient des biberons que chez ceux qui recevaient une sucette. Concernant la succion nutritive pendant que l’enfant était au sein, les nourrissons qui recevaient des biberons avaient également un taux significativement plus élevé de comportements anormaux, à l’exception de la coordination succion-déglutition-respiration (essentiellement anomalies de la position de la langue et des lèvres), l’impact de la sucette étant visible mais beaucoup moins marqué.

Je ne pensais pas écrire aussi longtemps sur les conséquences des biberons et tétines, mais ce sont des informations que j’aurais aimé avoir pour ma première fille… (elle a une dent mal mise devant, est-ce à cause de la tétine ou je suis parano ???). 

 

Passons maintenant à quelques spécificités lorsque l’on donne la tétine.

3) Conséquences spécifique lorsque l’on donne la tétine (ou sucette) à son bébé.

Ce que j’aurais aimé savoir avant de donner la tétine à ma fille aînée (dès son 2ème jour…), c’est toutes les conséquences que cela pouvait engendrer. Un peu comme sur les paquets de cigarettes, cela devrait être affiché dessus. 

Il y a bien sûr les mêmes conséquences qu’au biberon puisque la tétine est rigide aussi, mais cette sucette va aussi faire sauter des tétées.

Le bébé étant en contact permanent pendant son sommeil, son réflexe de succion est toujours satisfait et il ne réclamera pas le sein, à moins de ressentir la faim et de se manifester. Il n’obtiendra pas le lait qu’il aurait eu lors d’une petite tétée et sa courbe de poids pourra être affectée. La lactation de la maman est moins stimulée, donc son corps produit moins de lait, pour la prochaine tétée.

Les problèmes de poids et de baisse de lactation sont des raisons courantes de recourir aux biberons et PCN. On rentre dans un cercle vicieux qui peut mener au sevrage

Le bébé ne retient que le mécanisme de succion non nutritive et ne sait plus comment téter au sein.

Avez-vous déjà vu un bébé essayer de parler avec sa tétine dans la bouche ?

En plus de la bave qui coule, les mots sont incompréhensibles. Les études montrent que la sucette engendre un retard de langage. 

 

Il a aussi moins de contacts physique avec sa maman, la sucette devient l’objet transitionnel (comme le doudou) et l’enfant se console seul, il va s’adapter à la situation. Ce qui va impacter son développement et l’allaitement.  

Voici un extrait d’un article de la leache league :  

De plus, les bébés des mères à faible contact ont été allaités pendant nettement moins longtemps que les bébés des mères à contact important (environ 24 mois contre 40 mois). On peut donc conclure que l’utilisation d’un objet transitionnel n’est pas un passage obligatoire pour l’enfant, universel dans toutes les cultures, mais un mode d’adaptation à des pratiques de maternage ne permettant pas à l’enfant de satisfaire ses besoins de contacts physiques avec sa mère. Cela ne veut pas obligatoirement dire que l’utilisation d’un objet transitionnel signale un dysfonctionnement chez l’enfant, mais plutôt que l’enfant a dû trouver un autre moyen de satisfaire ses besoins et de se rassurer. Les jeunes enfants doivent voir leurs besoins satisfaits de façon correcte pour développer un sentiment de sécurité et d’attachement. Un bébé qui passe l’essentiel de son temps loin de sa mère sera habituellement beaucoup plus anxieux, et aura du mal à développer ces sentiments de sécurité et d’attachement. 

52% des tétines sont contaminées par des agents pathogènes. 

L’usage de la sucette augmente le risque d’otite moyenne. Le facteur risque est aussi proportionnel avec un usage prolongé et fréquent.  

 

Dernier inconvénient : comment lui faire abandonner la tétine en grandissant ?

4) Le cas des téterelles ou « bouts de sein »

Les ressources sont moins nombreuses sur ce sujet. Je me suis donc essentiellement basée sur un article du Dr Jack Newman (C’est un pédiatre, auteur et conférencier spécialisé dans l’allaitement maternel, source en bas de l’article).

C’est devenu un réflexe en maternité de donner des téterelles aux mamans qui ont des petits soucis d’allaitement. A croire que le personnel en maternité ne pense “allaitement” que pour les 3-4 jours où ils suivent les patientes et y trouvent une solution de facilité.

Comment se débrouille la maman une fois rentrée chez elle, sans suivi ? Pourquoi devrait-elle en avoir besoin ? Ne peut-on pas chercher à résoudre le vrai problème plutôt que de donner une solution court terme ? 

Utiliser ces bouts de sein, a tout de même certaines conséquences : 
  • La stimulation n’est pas aussi efficace que si bébé tète “en direct”, cela peut freiner ou diminuer la production de lait donc sa prise de poids et induire le don de biberon pour palier au manque de lait (on retrouverait pas notre cercle déjà vu plus haut ?). 
  • Ce n’est pas une solution à long terme, cela masque le problème d’allaitement (tétons plats, bébé qui ne prend pas bien le sein, crevasses…) et n’aide pas bébé à prendre correctement le sein (ou apprendre à téter). 
  • La succion n’est pas la même qu’au sein directement, le bébé pince pour obtenir le lait. Il peut alors refuser de prendre le sein en direct. C’est un objet qui est plus dur que le mamelon, donc à ce niveau là, cela revient à donner le biberon. Le mamelon ne peut pas s’étirer dans la bouche de bébé.  
  • le débit n’étant pas le même avec la téterelle, la maman peut se retrouver avec des mastites ou canaux obstrués. 
  • Certaines mères ont des douleurs avec les bouts de sein et le frottement peut irriter.
  • une fois habitué à la téterelle, il est difficile pour le bébé de téter le sein directement 

Rien ne prouve leur utilité, pourtant des mamans sont persuadées que leur allaitement a été sauvé grâce à ces téterelles. Sans doute, parce que sur le moment, elles n’ont pas eu de meilleur suivi, ni d’autres alternatives. 

5) Les conséquences lorsque l’on nourrit ou complémente bébé avec des PCN (préparations commerciales pour nourrisson)

Cela peut paraître un peu éloigné du sujet, mais pourtant, beaucoup de mamans donnent des compléments de PCN au biberon à leurs bébés allaités. 

Une étude a démontrée que la durée d’allaitement était plus courte chez des mères qui avaient introduit une formule lactée commerciale avant 6 mois (Hla)

Il y a 8 études qui montrent que les PCN amènent un risque de sevrage !!

On rentre à nouveau dans le cercle vicieux de non stimulation du sein, non drainage, donc moins de production. 

 

Je détaillerai cette partie dans 2 prochains articles, qui abordent notamment la composition du lait maternel et des PCN, ainsi que d’autres informations sur les PCN. 

6) Les conséquences lorsque l’on tire son lait les premiers jours (oui, cela a un rapport avec la confusion sein-tétine ^^).

Pourquoi l’ expression manuelle du colostrum n’est pas indispensable (dans la plupart des cas) : 

Elle draine et maintient la production de lait, mais retarde la progression normale de la lactogénèse. 

La tétée active par bébé donne une réponse hormonale spécifique de la part du corps de la maman, qui n’est pas pareil à la main ou au tire lait

Une mère qui allaite au sein en direct, peut produire 50ml de lait les 24 premières heures, c’est 10 fois plus qu’en expression manuelle.

Donner un complément de colostrum retarde la tétée active du bébé et créer une confusion d’empreinte et de succion. On a vu plus haut que si bébé établit son mode d’empreinte avec un objet artificiel (biberon, pipette, cuillière), il peut être en détresse émotionnelle au sein (possibilité d’échec de l’allaitement au sein). 

Les premiers jours, il y a un processus d’attachement (contact au niveau du visage, les tétées sont peu nutritives, le sein sert à satisfaire son besoin de succion et il crée un schéma d’action fixe (enregistré dans son cerveau).

L’expression manuelle éloigne le bébé de sa maman, il n’y a pas de contact ventral avec le bébé lorsqu’il boit, la maman peut devenir hésitante, maladroite lors des tétées suivantes. 

L’expression manuelle est une technique donc la maman fait travailler son intellect, pas son instinct.

Cela peut être douloureux (parfois), donc ça joue sur la production d’ocytocine, qui est une hormone très importante lors de l’allaitement. 

De plus, les petites quantités extraites à la main ou tirées peuvent inquiéter les mamans (alors que c’est normal de ne tirer que quelques gouttes ou millilitres les premiers jours).

Cette situation peut aussi être teinté d’une émotion négative chez la maman, d’un sentiment d’échec. (Ne pas réussir à allaiter son enfant “normalement” au sein. )

La tétée en direct a certains bénéfices comme de protèger des risques d’obésité infantile ou de permettre à bébé de réguler sa température. 

Conclusion

Nous venons de voir 5 moyens d’initier une « confusion » pour la succion de bébé. Les objets à risque de confusion peuvent être évités ou utilisés de manière uniquement temporaire, le temps de résoudre un problème d’allaitement ou d’effectuer une transition.

Les Hopitaux labellisés « HAB » (hopitaux amis des bébés) limitent le recours à ces méthodes afin de favoriser l’allaitement naturel au sein. La nouvelle approche plus « naturelle et instinctive » de l’allaitement qui est pratiquée par certains professionnels de l’allaitement pourrait permettre d’éviter de nombreuses confusions et arrêt de l’allaitement.

Si vous pensez que votre bébé fait une confusion (cf symptomes ci dessus) et que vous souhaitez revenir à un allaitement exclusif ; je vous invite à consulter rapidement afin de reprendre en main votre allaitement.

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