“C’est l’histoire de Sandrine, son allaitement se passe très bien. Lors d’une visite de routine chez le médecin, son fils qui a été trimballé en voiture, puis à qui on a retiré le manteau, est déshabillé, examiné.
Il se met à pleurer sur la balance. Le médecin dit à Sandrine, qu’elle devrait prévoir une tétine pour calmer son bébé.
En sortant, Sandrine achète une tétine “physiologique” à la pharmacie et elle commence à la donner à son bébé régulièrement dès qu’il pleure.
Quinze jours plus tard, Sandrine réserve un appel avec moi et m’explique que son fils s’énerve au sein, que son allaitement devient compliqué. “
J’ai changé le prénom, mais c’est l’histoire de l’une de vous qui m’a donné envie d’écrire cet article (qui était au fond de ma tête depuis longtemps).
Surtout qu’on me demande souvent si la tétine est compatible avec l’allaitement.
Avant d’expliquer les raisons pour lesquelles je ne souhaite plus la donner, j’ai listé les raisons pour lesquelles les parents utilisent la tétine ou la sucette.
Dans la suite de l’article je vous donnerai les clés si vous souhaitez en utiliser une et aussi dans le cas où vous voulez vous en passer.
Sommaire :
A) Pourquoi les parents donnent la tétine/sucette ?
B) Les conséquences de la tétine (sur l’allaitement mais pas que)
C) Comment faire si on ne donne pas la tétine
D) Précautions à prendre si on donne la tétine avec l’allaitement
E) Comment supprimer la tétine et corriger les malformations
A) Pourquoi les parents donnent la tétine/sucette ?
Parfois ça vient des parents, parfois de l’entourage…
1. Les raisons pour lesquelles les parents cèdent à la tétine
- maman a les seins douloureux, alors pour faire patienter bébé ou l’endormir on utilise la tétine pour laisser les mamelons se reposer
- bébé tète très souvent, on se dit qu’on va garder uniquement les tétées nutritives, lui imposer un “rythme” et que la tétine lui permettra de faire les tétées non nutritives et que maintenant il doit manger toutes les 3 heures comme on l’a décidé.
- bébé pleure souvent, le sein ne le calme pas. On ne sait pas quoi faire, on est démuni et la tétine rassure et calme tout le monde. Mais on ne sait pas quel est le vrai problème.
- pour les bébés prématurés ou hospitalisés.
2. On nous les recommande
“On nous a dit que…” Comme Sandrine, une personne du domaine médical ou à la crèche ou autre, nous a dit qu’il fallait lui donner une tétine. (#gardetesconseils)
Pour le calmer, pour ne pas l’habituer aux bras, pour l’endormir plus facilement etc. Souvent parce que cette personne ne peut pas répondre aux besoins de bébé (le médecin qui ne veut pas entendre de pleurs pendant un examen, la nounou qui n’a que 2 bras pour endormir 3 enfants à la sieste, la personne à la crèche qui a l’habitude des enfants au biberon et 8 petits à s’occuper…).
On va céder aux pressions de l’entourage car on pense qu’ils savent mieux que nous ce qui est bon pour notre enfant, ben oui ils en voient beaucoup eux, des bébés ! (C’est du vécu !)
Malheureusement, comme tout le monde, ces personnes sont juste habitués à cet objet.
Si certains parents s’en passent et que d’autres en ont besoin. Est-elle vraiment indispensable ? Mais au fait, pourquoi elle a été inventée ?
3. Pourquoi la tétine a été inventée ?
Dans notre société actuelle, elle est couramment utilisée. Elle fait même partie des listes de naissance, sans même savoir si le bébé ou les parents en auront besoin. Honnêtement, aujourd’hui ça me choque, parce que je sais que ce n’est pas un indispensable.
(Merci la société de consommation, qui nous fait penser qu’il faut tout un attirail pour élever correctement un enfant).
Elle a été inventée pour les bébés nourris au biberon !! Eh oui, le biberon est souvent préconisé que toutes les 3 heures (question de digestion ?) et se boit très vite, alors les bébés ayant un fort besoin de succion (et c’est tout à fait normal), ont besoin de téter même après avoir bu. Donc, on a inventé la tétine pour satisfaire leur besoin de succion.
Seulement, ce n’est pas la même chose pour un bébé allaité ! Et ça personne ne vous le dira !
La plupart des médecins étant habitués aux bébés biberonnés et n’ayant eu aucune formation en allaitement, peuvent proposer la tétine au moindre pleurs ou inconfort de bébé.
Les marques de puériculture pourraient avertir sur les étiquettes que la tétine peut nuire à l’allaitement, mais leur but n’étant pas d’informer, mais de vendre, il n’y aura jamais aucune mention à moins d’y être obligé.
Je sais où vous allez en venir (tout comme moi avec ma première fille) : “on n’a pas le choix, quand on reprend le travail”. J’y ai cru aussi. Je pensais que l’étape biberon et sucette était un passage obligé pour tous les bébés.
Mais j’ai découvert un autre monde, celui de l’allaitement, de prendre le temps d’écouter les besoins de ma fille, les miens aussi.
La tétine ne traite pas le fond du problème, elle cache juste les symptômes : les pleurs, les cris.
Il y a d’autres choses qu’on peut faire avant d’en venir à donner une tétine, je les développe un peu plus bas.
Mais en premier les conséquences qu’on ne vous a pas dit !
B) Les conséquences de la tétine
(Je vous précise toutes mes sources rigoureusement sélectionnées à la fin de la page).
1. Modification de la succion (on pourrait mettre ça dans la case “confusion sein-tétine”)
Dans la bouche de bébé, la tétine entraîne une position de la langue différente par rapport au sein. Le bébé va devoir passer d’une succion au sein à celle de la sucette. Il arrive qu’il s’énerve au sein car il ne positionne pas pareil et il va faire mal à sa mère.
La succion pincée sur la tétine, pas la même qu’au sein.
Pour ce qui est de la tétine du biberon, elle cause plus d’anomalies de mouvement, de position de la langue, de la mâchoire, des lèvres que la suce.
Je détaille un peu plus le mécanisme de succion dans cet article.
2. Baisse de lactation
Ce qui se passe : les parents vont donner la tétine, bébé va s’apaiser et ne pas stimuler le sein, les seins produiront moins pour la prochaine tétée.
A la tétée suivante, le bébé s’énerve au sein car il n’arrive plus à faire venir le lait comme d’habitude et si on lui propose un biberon qui coule plus vite, il ira là où c’est le plus facile pour lui…
Si vous pensez avoir une baisse de lactation, j’ai créé une Checklist pour vous aidez ici.
3. Le sevrage
Ces deux premiers points amènent facilement au sevrage non voulu. C’est ce qui a failli m’arriver avec la sucette et moins de 10 biberons…
Il existe de nombreuses études qui montrent que la tétine induit un allaitement arrêté précocement.
4. La tétine bloque les émotions
La tétine devient l’objet transitionnel : c’est elle qui va apporter la sécurité à l’enfant. Il pleure, il demande de l’attention et on lui donne le “bouchon” pour le faire taire. Si on va plus loin et qu’on fait le rapprochement avec l’éducation positive/bienveillante – ou appelez ça comme vous voulez – on empêche l’enfant d’exprimer ses émotions.
Tout comme le “arrête de pleurer pour rien”, pour lui certains jours, c’est un drame s’il ne voit plus son parent référent devant lui ou si on a coupé son concombre en rondelles et pas en bâtonnets (son cerveau n’est pas fini et il ne vit que dans le présent).
Pour nous, c’est rien, ça se mange quand même ^^. Mais en l’empêchant de pleurer, on l’empêche de s’exprimer. On va le programmer de cette façon, il va s’habituer à se rassurer avec un objet.
Si un adulte pleure à côté de vous, vous n’allez pas lui dire, “c’est bon, c’est rien, arrête de pleurer” et lui coller une sucette dans la bouche.
Je suis partie un peu loin, mais c’est juste pour vous montrer la sensibilité dont on peut faire preuve. J’ai l’impression que la maternité m’a ouvert une grande empathie envers les enfants et les mères. Je réagis aux moindre pleurs. D’ailleurs les animaux aussi, les femelles ne laissent pas leur petits pleurer.
Certes en fonction de notre état de fatigue, de notre situation à chacune, on ne va pas réagir de la même façon. Pas la peine de culpabiliser, on fait comme on peut sur le moment. On peut juste s’améliorer et réfléchir à ce qu’on peut faire pour la prochaine fois. (Bon ok c’est facile pour moi de dire ça derrière mon écran ^^ mais je vous comprends, je suis passé par là).
En fonction du type de maternage pratiqué (si le contact mère-enfant est plus ou moins important), l’enfant ressentira plus ou moins le besoin d’un objet transitionnel (tétine, pouce, doudou, linge…). On pourrait aussi parler de parentage, hein, les papas peuvent pouponner.
Il est assez rare, que les bébés allaités de façon non écourtée se promènent avec un objet transitionnel…
Certains vont même jusqu’à dire qu’utiliser la tétine trop longtemps montre un déséquilibre affectif et psychologique. D’autres émettent l’hypothèse que trop d’usage de tétine pendant l’enfance est remplacé plus tard par une autre addiction. Ces hypothèses sont à vérifier et non prouvées pour l’instant.
5. Les sucettes sont associées aux otites plus fréquentes
La tétine modifie la pression du conduit juste après le tympan, ce qui fait que les sécrétions ne s’évacuent plus autant et les otites sont plus fréquentes.
Les bébés sont plus exposés que nous, car leur conduit est plus petit. Les otites sont fréquentes entre 3 mois et 3 ans.
C’est très bien expliqué sur ce site.
Extrait de l’article : “Vers 6 mois, les nourrissons sont davantage sujets aux infections parce qu’ils ne bénéficient plus de la protection apportée par les anticorps maternels reçus à travers le placenta avant la naissance. L’allaitement protège partiellement les enfants des otites grâce aux anticorps présents dans le lait maternel.”
Le risque d’otite est plus élevé si on utilise la tétine, mais lorsqu’on réduit son usage au sommeil, on réduit aussi le risque d’otite. (référence ici).
6. Les infections – études en cours
Les chercheurs qui ont étudié les risques d’otite, ont voulu le mettre en relation avec les microbes présents sur les tétines.
52,5 % des sucettes contenaient des micro-organismes. L’autre moitié n’en avait pas. Les études actuelles ne permettent pas d’établir que cela provoquerait des infections. Des études sont en cours. (détails ici)
7. Les déformations
Lorsque le bébé tète et déglutit au sein, il va faire grandir le palais correctement et s’élargir.
La croissance du crâne et de la mâchoire est au maximum dans les 4 premières années de vie des enfants.
La langue au repos doit être au palais pour permettre un bon développement et une bonne respiration.
La tétine va finalement développer le palais vers le haut et le visage également.
Le palais se retrouve en V avec la tétine du biberon ou la sucette, alors qu’il devrait être en U. Il est aussi plus creusé, moins large. Ce qui aura des conséquences sur les dents (cf points suivants).
Pourquoi le palais peut être creusé ? Un dentiste pédiatrique l’explique dans son post instagram sur le palais creusé
Note : Les bébés nourris au biberon n’ont pas le même développement du crâne, du visage, des mâchoires, des muscles, de la tonicité de la langue que les bébés exclusivement allaités, car le lait coule presque sans effort et le biberon ne mobilise pas les muscles et mâchoires de la même façon que le sein.
Voici un extrait que je souhaitais vous partager : “Il serait essentiel que cette transformation, très progressive, justement au moment où l’enfant peut commencer à goûter à quelques nouveaux aliments, introduise la séquence qui sera ensuite fondamentale toute notre vie : la mastication. Au moins jusque vers 2 ans, l’idéal serait que les bébés puissent continuer à téter pour se nourrir. (Si possible au sein, puisque l’abaissement du maxillaire inférieur et la dépression intra-buccale qu’il entraîne ont deux rôles essentiels : modeler tout les structures osseuses de la face et de l’étage moyen du crâne, et permettre l’évacuation de la salive : il n’y a pas de salivation réflexe avant 12-18 mois.)”
Ce développement modifié du palais va avoir des conséquences que j’aborde aux points suivants.
8. Les problèmes respiratoires
Avant d’étudier le sujet, je n’aurais jamais pensé à faire un rapprochement entre les problèmes respiratoires et la tétine. Pourtant, c’est logique : la tétine en bouche, la langue ne touche pas le palais qui est mou se modèle à cet âge, donc il se creuse. S’il se creuse au lieu de prendre sa place normale, c’est qu’il faut réduire autre chose. Au-dessus du palais, il y a les voies respiratoires qui du coup ont moins de place…
Le sein est mou et la tétine est dure, les pressions exercées ne sont donc pas les mêmes.
La tétine nécessite toujours d’avoir un écart entre les dents (j’y vient juste après justement) et bébé va s’habituer à respirer par la bouche. Surtout en période de rhume.
Seulement, c’est le travail du nez. Par la bouche il n’y a pas de filtre, les microbes passeront plus facilement. Les épisodes d’apnée du sommeil (conséquence de la respiration par la bouche) et de ronflement sont aussi très courants chez les enfants porteurs de tétine.
Le fait d’avaler plus d’air peut aussi donner des coliques et augmenter les reflux des bébés qui en ont déjà.
9. La dentition
Encore la position de la langue qui module beaucoup de choses. Si elle n’a pas l’occasion de faire son travail, le palais sera étroit (en V comme vu au-dessus) et il n’y aura pas la place pour les dents définitives. (Ça marche aussi pour le pouce ça…).
L’orthodontie est récente, et le besoin est très fréquent pour les enfants, car la plupart sont nourris au biberon et ont une tétine étant petits. Cela fait même 2 ou 3 générations que l’allaitement n’est plus la norme du tout.
L’allaitement non écourté permet le meilleur développement du palais et d’avoir la place pour toutes les dents définitives.
Ce n’est que le premier point, car la tétine oblige l’enfant à avoir les dents du haut et du bas écartées, ce qui crée un “trou” (ou béance) entre les deux…
Plus l’usage de la sucette est prolongé, plus les conséquences se font sentir sur la dentition :
– mauvaise position des dents (appelée malocclusion),
– régression gingivale,
– augmentation significative du surplomb (les incisives du haut et du bas ne sont pas en face, l’espace augmente, comme si la mâchoire du bas était très reculée),
– augmentation de la béance, (espace entre les dents du haut et du bas, même bouche fermée)
– augmentation de l’occlusion croisée postérieure (dents du coté qui vont vers les joues).
Si on fait un mauvais usage, comme tremper la tétine dans de la confiture, du miel ou autre aliment sucré, cela crée des caries.
J’ai bien sûr intégré les recommandations de dentistes un peu plus bas dans l’article.
Maintenant qu’on est bien calé au niveau du vocabulaire des dentistes, on va pouvoir passer au point numéro 10..
10. Bébé entend moins bien avec la tétine
L’enfant entend moins bien, donc c’est une gêne pour la perception et la production des sons. Vous avez deviné le point suivant…
11. Les troubles du langage
Avec la tétine en bouche trop souvent, un enfant n’a pas l’occasion de s’entraîner à gazouiller, à expérimenter les sons et les mouvements avec sa langue, à découvrir le monde avec sa bouche surtout entre 4 et 10 mois.
Sur le site allo-ortho, on y trouve cette phrase “ Elle ne doit pas rester dans la bouche en journée car elle est un barrage au langage et à la respiration.” https://www.allo-ortho.com/tetine-ou-pas-tetine/
Il ne peut pas non plus souffler par la bouche (c’est nécessaire pour certaines lettres – f,s,ch, v, z, j). (avouez, vous avez fait comme moi, vous avez prononcé ces lettres ^^). Donc l’enfant va compenser :
- soit en soufflant dans ses joues et baver pour se rapprocher du son
- soit en soufflant par le nez et produire un son nasal
- Soit essayez de se rapprocher du son, avec une autre lettre (p,b,,k,b,d,g) (exemple typique ma fille aînée appelait ma cadette “Kakine” ! Je trouve ça beaucoup moins mignon d’un coup…). Ça peut s’accentuer et se transformer en zozottement.
12. Sécurité du produit
Je me suis posé la question de la sécurité du produit. Bon à priori rien d’alarmant, c’était juste pour aller au bout du sujet. Voici les points à vérifier.
Tout d’abord la composition. Les tétines sont en latex ou en silicone.
Ça à l’air assez compliqué. Un arrêté est paru en 2020, mentionnant des quantités maximales pouvant être présentes, d’un certain nombre de composants chimiques. Je vais être honnête, je n’ai rien pigé ! Et puis, la composition n’a pas l’air indiqué sur l’emballage des tétines, alors pour vérifier ce qu’on met dans la bouche de nos enfants…
Ensuite, ce qui pose le plus problème finalement, c’est l’attache sucette. Il doit avoir une dimension réglementaire afin d’éviter le risque d’étranglement (attention si vous le fabriquez vous même).
Voici les risques répertoriés par la DGCCRF :
- Un bébé a eu la collerette de la tétine dans la bouche, qui s’est glissé en biais, ce qui a affolé ses parents et aurait pu mal finir (mais ouf tout va bien). Cela a permis de faire évoluer la norme et les essais pratiqués.
- Par contre, il reste toujours le problème de la collerette qui peut se détacher du “bout” de la tétine. Surtout si l’enfant fait ses dents, mord souvent la tétine ou s’amuse à tirer dessus. C’est l’objet de nombreux retours.
“il n’existe pas à ce jour de solution technique car il faut que la téterelle conserve une certaine souplesse pour le confort de l’enfant sans quoi l’on créerait des téterelles « en béton », ce qui irait à l’encontre de la fonction même du produit”
- L’allergie au latex. Comme toutes les allergies, on ne peut pas savoir tant qu’on y est pas exposé. Mais sur le rapport de la commission c’est précisé “le latex (issu de l’hévéa) croise surtout avec banane, avocat, châtaigne, kiwi et autres fruits exotiques”
Le produit doit respecter la norme NF EN 1400… par contre pour trouver le contenu de cette norme, le seul lien que j’ai c’est celui de Afnor-boutique et il y en a pour 433 € !! (lien boutique afnor)
Donc on va supposer que les produits vendus en France respectent tous cette norme, attention si vous achetez sur des sites étrangers par exemple (ou hors UE).
C) Comment faire si on ne donne pas la tétine ?
Si vous êtes une ouf comme moi et que vous voulez tenter de vous occuper de votre enfant sans tétine, je vais vous donner quelques clés.
La réponse est simple à écrire, mais difficile à mettre en place au quotidien : répondre aux besoins de son enfant et notamment accueillir ses émotions.
Ça suppose de décrypter ses besoins, sauf que bébé n’est pas livré avec le mode d’emploi.
1. La gestion des émotions
Essayons de voir s’il y a une autre solution, que réconforter son enfant avec un bouchon en plastique, auquel il va s’attacher et dont on arrivera pas à le défaire pour l’école. Il devra de toutes façons apprendre à se consoler autrement ensuite. Pourquoi ne pas lui enseigner de immédiatement ? Il maîtrisera encore plus rapidement.
Juste avant, je vous disais qu’il est assez rare, que les bébés allaités de façon non écourtée se promènent avec un objet transitionnel… car les parents satisfont le besoin de sécurité et d’attachement par le contact physique. Les parents allaitants choisissent souvent ce mode de parentage (ou maternage) de proximité, c’est dans la continuité.
Le bébé humain est naturellement fait pour se consoler dans les bras de ses parents. Lorsqu’il pleure il sécrète du cortisol, l’hormone du stress et la meilleure façon de rééquilibrer ça, c’est avec un câlin qui va faire sécréter à maman et bébé de l’ocytocine (hormone de l’amour, de l’attachement, en plus elle a un rôle à jouer pour l’allaitement !!).
Pleurer n’est pas une tare, c’est normal, même si nous, on nous a appris à cacher nos émotions, on n’est pas obligé de faire pareil avec nos enfants.
Je passe sans doute pour une mère laxiste parce que je réponds à mes enfants lorsqu’ils pleurent, mais je m’en fiche. C’est la vision des autres, je veux avoir un lien proche avec mes enfants, être leur foyer, leur sécurité, lieu de confiance, confidence…
Donc la première chose, c’est de consoler notre enfant, puis d’identifier pourquoi il pleure et répondre à ce besoin.
Ensuite, on peut résoudre le vrai problème cf début d’article, pourquoi bébé a besoin de téter ? (faim, sommeil, problème de succion, frein, tensions, mobilité de la langue …).
Les premiers mois, bébé va avoir un besoin de succion important et c’est normal, cela permet de lancer la lactation et de l’apaiser. La réponse la plus simple, c’est de lui donner le sein. Vous vous assurez un allaitement bien lancé pour durer sereinement.
(Recommandation de L’initiative des hôpitaux amis des bébés : Dix conditions pour le succès de l’allaitement maternel : « Ne donner aux enfants nourris au sein aucune tétine artificielle ou sucette »)
2. La question de la MIN (mort inattendue du nourrisson) :
Aujourd’hui, je ne vois pas d’avantage à utiliser la sucette, meme en prévention de la MSN : Pour l’instant, on ne peut faire de recommandations sur l’usage de la sucette pour réduire le risque de MSN (source ici).
L’allaitement protège de la MIN. Si bébé peut téter le sein en dormant, il n’a pas besoin de tétine. CQFD.
3. La gestion de la douleur
Un seul avantage : la gestion de la douleur, la succion permet de calmer bébé et bien sûr pour les bébé prématuré ou séparés de leur mère (soins en néonatalogie par exemple, hospitalisation). Cela a un effet analgésique.
Je vous reparle à la fin des cas où je pense qu’on peut les utiliser et avec quelles précautions.
J’en profite pour signaler que les bébés allaités ont des séjours d’hospitalisation plus courts que les bébés biberonnés.
La gestion de la douleur peut tout à fait être réalisée au sein, en donnant la tétée lors du vaccin ou autre examen de bébé. (Votre enfant = votre choix, peu importe ce qu’en pense le médecin).
Claude Didier-Jean Jouveau, a rédigé un article complet sur ce sujet, en répertoriant les différentes études. Voici un extrait : “l’étude de Gray et al [2], parue dans Pediatrics, venait enfin confirmer l’expérience des mères : le fait d’être au sein pendant le prélèvement réduisait les pleurs de 91 % et les grimaces de douleur de 84 % !” Lien vers son article
4. Pour ce qui est de la tétine du biberon :
On peut tout à fait donner à boire au verre, c’est mieux pour le travail des muscles.
Les cup sont utilisées en néonatalogie, pourquoi ce n’est pas comme ça partout ?
Avec maman bébé peut avoir le sein et sinon boire le lait maternel, ou une autre boisson au verre.
D) Précautions à prendre si on donne la sucette
J’imagine que dans certains cas, on ne voit pas comment faire autrement (je pense aux bébés prématurés ou malades, avec des reflux…).
J’ai remarqué que chaque professionnels ayant parlé de la tétine dans mes sources (consultante en lactation IBCLC, médecin, dentiste, orthophoniste, psychologue), avait un délai différent avant lequel il fallait absolument enlever la sucette (6 mois, 1 an, 2 ans, 3 ans, 5 ans).
En fait ça dépend du problème étudié.
1. Voici les recommandations :
Eviter la tétine au début lors mise en place de l’allaitement (Exactement ce qui m’est arrivée : à 2 jours de vie, une sage femme m’a recommandé une tétine pour calmer mon bébé. Ne connaissant pas les conséquences ni l’allaitement et étant crevée de l’accouchement, j’ai demandé à mon mari d’en ramener une. Mon allaitement a été une galère tout du long… car la lactation n’a jamais été bien mise en place).
D’ailleurs comme je l’ai mentionné plus haut, c’est une des recommandations de l’IHAB (initiative hôpital amis des bébé pour favoriser l’allaitement).
Au début, le besoin de succion du bébé est un réflexe archaïque, nécessaire à la survie de l’espèce. Son estomac est tout petit, il doit se nourrir souvent et stimuler la lactation. Donc c’est normal qu’il tète souvent.
2. Si vous souhaitez donner la tétine tout en allaitant
Assurez-vous d’abord de ne pas avoir de douleur, que bébé prenne bien du poids et que la lactation est bien lancée.
D’après les études, l’usage de la tétine tout en allaitant est un signe de problème d’allaitement. Donc, si vous avez une difficulté, ne rester pas seule, en vous faisant accompagner, on peut améliorer les choses et retrouver un allaitement serein.
Mettez toutes les chances de votre coté, pour réussir votre allaitement et passer chaque étape ou difficulté sereinement.
3. Le choix de la tétine :
Pour celle du biberon préférez celle assez longue, pour aller loin sur le palais comme le mamelon, de forme cylindrique (en gros les marques magasin quoi…), avec un débit faible (1).
Pour la sucette proprement dite, il faudra choisir parmi les inconvénients :
- bout rond : plus proche du sein, mais creuse le palais, moins bien pour les dents.
- plate : pincement (risque de pincer le sein de maman – ah tiens ça me rappelle ma fille aînée), la langue prend mieux sa place sur le palais, mieux pour les dents.
Autres critères :
- une tétine symétrique : cela permet un meilleur développement facial
- une base fine est mieux pour la position des dents
- une collerette avec trou pour éviter irritation de la peau
4) Précautions à prendre si on utilise une sucette :
- limiter la durée (attendre que bébé ait au moins 6-8 semaines quand on allaite et la retirer avant 1 an ou même entre 4-10 mois pour ne pas empêcher bébé de mettre les autres objets à la bouche et développer son language)
- utilisation temporaire (le temps d’un examen, lors d’une absence)
- ne rien mettre dessus (pas de confiture, miel ou autre), ca créé des caries
- vérifier régulièrement qu’elle n’est pas abîmée
- la nettoyer régulièrement
- la changer tous les deux mois et respecter les indications du fabricant.
Son usage :
L’idéal est de garder la tétine en dernier recours. Essayez d’abord toutes les autres pistes (sein, portage, peau à peau, bercement, …) avant de “craquer” pour la tétine.
Diminuer le temps de tétine dans la bouche. Limiter son usage à vos absences par exemple ou gros chagrin ou juste l’endormissement.
Si bébé s’endort avec, lui retirer une fois endormi et fermer la bouche et positionner sa langue sur le palais.
L’usage tétine réduit au sommeil, réduit le risque d’otite (source).
5) Quand la supprimer ?
Dans l’idéal il faudrait l’arrêter avant 1 an pour limiter les conséquences sur son visage, ses dents etc. (Y compris pour le biberon, y compris pour les bébés non allaités).
La décision revient aux parents. C’est vous qui décidez de ce qui est bon pour votre enfant. Il faudra mettre en place les moyens évoqués au paragraphe précédent pour consoler ou endormir votre bébé.
E) Comment supprimer la tétine et corriger les malformations
Au début, ça ne va pas être évident, car bébé a l’habitude d’avoir la tétine, donc il va la réclamer. Plus il sera jeune, plus ce sera facile de le “déshabituer”. L’idée est de prévenir votre enfant des nouvelles règles.
1. Première étape : Limiter la tétine au sommeil
Vous êtes rassurée ? Je ne vous ai pas dit de la supprimer d’office, du jour au lendemain ! Vous pouvez dans un premier temps limiter la tétine aux siestes et aux nuits. Cela vous permettra de dormir aussi et de faire une transition plus douce pour tout le monde.
La tétine reste dans le lit ou dans sa boite. Si bébé n’y a pas accès tout le temps, il sera plus tenté de découvrir le monde, de parler, de faire fonctionner ses muscles, sa bouche correctement.
2. Deuxième étape : supprimer la sucette en aidant l’enfant dans la transition
Pour l’aider dans ses émotions, vous pouvez le laisser pleurer dans vos bras autant qu’il a besoin, pour qu’il se libère de tout son cortisol et évacue son stress.
Les câlins et le contact physique vont être la solution. Il va retrouver cet instinct là : de se tourner vers le lien social plutôt que les objets pour se consoler.
Alors, c’est vrai que ça demande un investissement de notre part, mais c’est l’assurance de voir nos enfants s’épanouir.
2 Accessoires pour vous aider :
J’ai été ravie de voir que des pro se sont penchés sur le problème pour trouver des solutions pratiques et faciles à mettre en place afin d’éviter que les modifications liées à la tétine ne soient irréversibles !! J’ai déniché 2 accessoires pour vous aider à supprimer la sucette (je n’en ai jamais vu en pharmacie et je trouve ça dommage !).
Pour s’endormir, vous pouvez utiliser le MYO MUNCHEE recommandé par Caroline De Ville médecin et consultante en lactation IBCLC, spécialisée dans les troubles oro-faciaux.
Ce dispositif traite la malocclusion (=mauvaise position des dents – je préfère le réécrire car même moi, je réfléchis à deux fois à ce que c’est), traite la fonction de la langue et la position de la langue (du coup la respiration aussi).
Il existe aussi le Machouyou. https://www.machouyou.com/ avec tout un rituel autour, afin de passer de la tétine au Machouyou puis de l’abandonner. Pour les enfants de 2 à 6 ans. Il permet de repositionner la langue et les dents en quelques mois.
La bonne nouvelle ? Ça coûte moins cher que l’orthodontie !
3. Troisième étape : vérifier que l’enfant ferme les lèvres et à la langue au palais
Si vous n’avez pas utilisé les accessoires mentionnés ci- dessus :
Une fois votre bout de choux endormi, vous pouvez aller près de son lit et vérifier la position de sa bouche. Est-ce qu’il ronfle, a les lèvres fermées, la langue au palais ? (Bon ça on ne peut voir que si sa bouche est un peu ouverte).
Si vous le posez après une tétée, vous pouvez lui fermer la bouche tout simplement et tout doucement.
4. Quatrième étape : si nécessaire envisager une rééducation
Si votre enfant présente des troubles oro-faciaux (soucis de respiration, la succion, la déglutition… enfin tous les troubles fonctionnels évoqués précédemment). Sachez que c’est possible de faire une rééducation avec des exercices.
Vous pouvez regarder l’approche myofonctionnelle, qui est bien expliqué ici : https://lapreventiondetom.fr/#video-tom
et ici http://orthodontiepediatrique.fr/wp-content/uploads/2020/09/brochure-OMT-v3.pdf
Le traitement peut passer par le suivi avec un ORL, un kiné, un dentiste…
Étant une pratique très récente, peu de professionnels la connaissent et la proposent.
Lorsque la tétine est supprimée avant 5 ans, les mauvaises positions des dents peuvent se corriger d’elle-même.
Pour certains enfants, un suivi orthodontique avec appareil dentaire et tout le package sera à prévoir (dents à retirer si la mâchoire est trop petite etc).
CONCLUSION
On devrait limiter l’usage de la tétine à certains cas (bébé prématuré, hospitalisation, bébé séparé de sa mère, usage sur courte période). Dans tous les cas, on devrait vérifier s’il y a un problème d’allaitement sous-jacent à résoudre avant de passer à cette solution et bien sûr la supprimer dès que possible, au lieu d’en faire un accessoire indispensable à la panoplie de naissance.
Dans un monde idéal, on n’en aurait pas besoin (surtout si on pouvait prendre le temps avec nos tout petits), d’ailleurs on faisait comment avant que les magasins ne les commercialisent ???
Vous l’avez compris, je ne recommande pas la tétine, mais je comprends très bien que quand on n’a pas de soutien, besoin de guérir le sein ou un BABI (Bébé aux besoins intenses), un bébé RGO (reflux gastro-oesophagien)… on ne trouve pas d’autres alternatives.
Mon idée c’est que dans ce cas là, ça reste temporaire.
Alors, je ne vais pas dire que je ne la donnerai “plus jamais” car je ne sais pas de quoi la vie sera faite…
De votre coté, maintenant que vous avez toutes les infos, vous pouvez choisir si cela vous convient toujours ou non.
Première étape : Réfléchissez s’il n’y a pas un autre moyen de combler de besoin de votre bébé qui soit à votre portée ou s’il n’y a pas un souci à résoudre. Si bébé réclame à téter souvent ou pleure souvent ou que vous avez des doutes sur votre allaitement, on peut en discuter ici.
Comment résoudre une confusion sein-tétine ?
Votre bébé s’éveille, vous le prenez dans vos bras, vous le mettez au sein et l’allaitement est tranquille, bébé est calme, il tète gentiment puis s’endort une fois rassasié. Vous le reposez dans son berceau, le temps de vaquer à vos occupations… L’allaitement...
Votre bébé fait-il une confusion sein tétine ?
Pour certains c’est un mythe. Mais pour des mamans qui ont partagé leurs expériences, cela ne l’est pas. J’ai beaucoup lu, fait des recherches et aussi trouvé des preuves scientifiques.
Cet article devrait vous permettre de vous faire une idée sur la confusion sein-tétine. Savez-vous comment fonctionne la succion de bébé ?
Témoignage d’allaitement de Laëtitia : entre merveilleux, douleur et déception.
Avec nos voix toutes douces, nous vous partageons l'expérience d'allaitement de Laëtitia. Dans une culture "biberon", elle n'avait pas pensé à l'allaitement maternel. Suite à une discussion avec une amie, elle s'est rendue compte qu'elle voulait allaiter. La suite...
Mettez toutes les chances de votre coté, pour réussir votre allaitement et passer chaque étape ou difficulté sereinement.
Sources :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2791561/
https://www.cairn.info/revue-spirale-2002-2-page-53.htm
https://www.auseinendouceur.com/allaitement-tetine-sucette/
https://www.auseinendouceur.com/pourquoi-besoin-orthodontie/
https://www.auseinendouceur.com/episode-2-les-troubles-de-la-succion-et-les-tetines/
reco dentiste :
https://www.instagram.com/p/CT4pCBAMmnb/?utm_source=ig_web_copy_link
dentistes pédiatriques (plus facile d’avoir les infos sur les réseaux qu’un rdv avec un pro de santé aujourd’hui ^^) :
https://www.instagram.com/dr.ptits.chicots/
https://www.instagram.com/les.maux.de.la.bouche/ ou son site : https://www.lesmauxdelabouche.fr/
post sur la tétine : https://www.instagram.com/p/CT4pCBAMmnb/
thèse pratique orthodontique
https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01762943/document
objet transitionnel :
biberon et développement oro-facial
langage et tétine :
https://www.cairn.info/revue-spirale-2002-3-page-39.htm
Bonjour cest un super article javais juste une question je compte allaiter mon bébé, mais le papa cest important pour lui de participer et de donner un biberon (ou jaurais tirer mon lait) de temps a autres pour s’intégrer dans les premiers moments de partage avec bebe. Estce que cest possible ? Il ny a pas de marque qui aggrave moins les mefaits que vous avez cité ? Et si cest rarement le biberon va til avoir autant de mauvaiq impacts que vous le dites sur notre bebe ?
Bonjour,
Le biberon n’est pas conseillé surtout au début de l’allaitement. La succion est très différente et le bébé peut avoir du mal à passer de l’un à l’autre et ensuite refuser le sein.
Ca peut aussi créer une baisse de lactation. J’en parle plus en détail ici : https://lamarmotteetsesmarmots.fr/votre-bebe-fait-il-une-confusion-sein-tetine/
Moins on en donne, moins il y aura d’impact sur bébé et la lactation.
En fonction de l’âge il existe d’autres contenants qu’on peut proposer à bébé (c’est aussi sur le blog).
Les papas peuvent s’impliquer de plein de manière différente : donner le bain, bercer, faire le rot, changer bébé, aller chercher bébé la nuit, aller chercher le coussin, nourrir maman, s’occuper de TOUT le reste de la maison… tout ça, ça aide maman à allaiter. Mais il faut leur dire ! Sinon les papas ont l’impression de servir à rien, car il ne porte pas bébé dans le ventre, n’accouche pas et n’allaitent pas.
Et leur rappeler que c’est temporaire ! Passé 6 mois, bébé commence à manger solide, ils pourront s’occuper des repas plus facilement.
C’est de la faute de personne si la nature a prévu que bébé reste encore un peu collé à maman pour être nourri… mais c’est plus simple à vivre quand on l’accepte (souvent au 2ème bébé à ce que je vois ^^). J’ai vu des mamans ne pas allaiter pour que le papa donne des biberons et finalement il en a donné 3 puis elles se sont retrouvé à donner tous les bib ! Vous imaginez les regrets… (surtout que papa retourne travailler rapidement en général).
J’ai une partie sur la place des papas dans mon programme de préparation à l’allaitement (liste d’attente pour l’instant) : https://lamarmotteetsesmarmots.fr/preparation-a-lallaitement/
(D’ailleurs les papas peuvent regarder avec maman le programme pour être informé le moment venu).
J’ai bon espoir que notre culture change un peu.
Bonne journée
Félicitations pour ce très bel article !
Ma première a 4 ans, allaitement écourté a contre coeur a ses 4 mois (refus employeur). Elle a constamment sa titite dans la bouche jour et nuit malgré l’écoute bienveillante et le receuil des émotions, c’est un vrai calvaire pour lui enlever et honnête ça me fend le cœur car moi-même j’avais une titite jusqu’à mes 10 ans 🤫☺️ plus forcément en bouche mais elles étaient là et je me souviens très bien que c’était vitale pour moi.
Malgré tout on travaille tout les jours pour lui supprimer progressivement donc merci pour les pistes, on va essayer tout ça ☺️.
Quant à bébé 2 qui a 6 mois demain zéro tétine et allaitement exclusif sauf quelques biberons quand je travaille malheureusement papa n’est pas patient. Il a essayé la cup mais trop compliqué pour lui 😢.
Je vous remercie a nouveau car vous faites un travail remarquable que ce soit dans votre accompagnement ou dans vos recherches ! Bravo !
Amicalement,
Marine
Bonjour Marine,
Merci beaucoup pour votre message, ca me touche.
Comment ça refus employeur ?? Vous êtes dans quel pays ?
Pour la tétine, avec notre fille ainée, ça s’est fait d’un coup. La tétine était -encore- trouée, mon mari a demandé à notre fille de la jeter à la poubelle. On l’a couché pour la sieste. Et c’est tout !! C’est moi qui était le plus choquée car il a fait ça sur le moment sans prévenir ! Mais ça s’est très bien passé finalement… J’aurais quand même aimé savoir tout ça, pour éviter de lui donner.
Les papas devraient s’informer autant que les mamans… mais c’est pas facile de jongler entre tout ça dans notre société. Mon mari aussi a mis du temps à intégrer les principes de l’allaitement, mais aujourd’hui il parle de moi à ses collègues futurs-parents (surtout les papas !).
Pour le petit, il existe d’autres contenants et pourquoi pas le gobelet ? Bientôt bébé saura boire seul s’il s’entraine dès maintenant (même si c’est juste pour jouer avec de l’eau au départ).
Félicitations déjà 6 mois d’allaitement exclusif !
A bientôt,
Alexandra
Bonjour,
Merci pour cet article très intéressant.
De mon côté bébé a 2 semaines et allaité exclusivement. Il lui arrive de réclamer à téter mais s’énerve au sein. Quand c’est à cause de sa digestion qui le travaille, il m’arrive de le calmer avec le petit doigts. Est ce problématique ?
Belle journée
Bonjour Syl,
Il faudrait voir pourquoi il s’énerve et régler ce petit soucis là.
Sinon, le calmer avec le petit doigt ne pose pas de problème, car j’imagine que c’est court et que bébé ne va pas garder cette habitude sur le long terme.
Si vous voulez le calmer au sein, vous pouvez lui donner le sein en marchant ou en le berçant.
Bonne journée,
Alexandra.